Ce matin comme dirait le poète, le ciel est bas et lourd comme un tombeau. La pluie ne cesse de tomber depuis plus d’un mois (avec quelques répits de courtes durées) et notre « cuvette » se remplit doucement mais sûrement. Le sol non mis en culture est gorgé d’eau, phénomène d’hydromorphie liée à sa texture (argilo-limoneuse). Nous veillons à nos installations électriques comme une poule sur son œuf.
En parlant de poule, aujourd’hui est le premier jour où nous avons dû nous séparer d’une poule pourtant fraichement arrivée. Elle présentait les signes de la maladie de Marek, sorte d’agression virale qui provoque des tumeurs généralisées chez l’animal. Elle était tout bonnement condamnée.
J’ai aménagé le lieu de la future « tuerie », juste à proximité de la roue du Moulin. Les images du Chicken Run refont surfaces et j'imagine quelques secondes les poules me voyant en la mère Tweedie !
La mise à mort s’est bien passée et je ne pense pas que l’animal ait souffert. Cela s’est passé très rapidement et pourtant cet acte, assez anodin dans le monde rural, m’a finalement un peu ému. Je remercie encore cette petite poule pour m’avoir permis de mettre à mort dans de bonnes conditions. Son sacrifice me permet ainsi d’acquérir une nouvelle expérience de Vie !